Smart Vending Solutions (SVS) entend jouer l’alternative positive

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L’Asie s’impose depuis plusieurs années comme un véritable pôle d’excellence sur le marché du café. Le dynamisme qui s’y exprime touche à la fois les habitudes de consommation, l’innovation, la culture café ainsi que la technologie et l’industrie des machines professionnelles. Cette montée en puissance influence désormais le marché européen, en Horeca comme en OCS–Vending. Dans ce contexte, Smart Vending Solutions (SVS) souhaite proposer une voie nouvelle aux professionnels français. Antoine Dessonet, son dirigeant, revient sur la démarche et les ambitions de SVS.

FCM : Qui est Smart Vending Solutions ?

Antoine Dessonet : SVS est un nouvel acteur du marché OCS–Vending, né d’un constat partagé par de nombreux gestionnaires : les attentes ont évolué, mais l’offre du marché n’a pas toujours suivi. Les entreprises recherchent aujourd’hui davantage de convivialité, des boissons plus valorisées, des machines plus modernes, et des espaces café mieux intégrés au quotidien des collaborateurs.

Je travaille depuis plus de quinze ans avec les marchés asiatiques. J’y ai observé une transformation majeure de la culture café, une dynamique qui s’est accompagnée d’un véritable bond technologique. Des fabricants asiatiques ont atteint un niveau très élevé de savoir-faire, développant leurs propres standards et leurs propres brevets, au point de rivaliser avec certaines références mondiales.

Nous collaborons particulièrement avec Jetinno, l’un des fabricants les plus innovants du secteur. Nous étions ensemble au salon Host de Milan cette année, et SVS dispose d’une exclusivité Jetinno pour le marché français. Cela nous donne accès à leurs développements, à leurs innovations et à une capacité d’adaptation particulièrement intéressante pour le marché OCS–Vending.

FCM : Comment avez-vous construit votre approche ?

Antoine Dessonet : Le marché a profondément évolué depuis la période post-Covid. Les entreprises repensent leurs espaces de pause, recherchent des expériences plus qualitatives, des boissons gourmandes, des machines valorisant le café grain, et une ambiance plus accueillante. La montée en gamme est devenue un standard, tout comme la recherche d’une expérience plus riche.

Mais ces attentes se sont heurtées à une réalité économique complexe : le prix des automates a augmenté de manière très forte. Les coûts des matières premières expliquent une partie de ces hausses, mais dans certains cas, des fournisseurs européens ont fait évoluer leurs tarifs de manière disproportionnée, sans réelle contrepartie en termes d’innovation ou de service. Beaucoup d’opérateurs nous ont confié leur difficulté à trouver une offre cohérente en termes de qualité, de fonctionnalités et de prix.

C’est là que SVS intervient. Notre objectif est d’apporter des machines réellement innovantes, intégrant nativement la connectivité, des écrans modernes, et une architecture logicielle permettant un suivi précis en back-office. Nous avons défini un cahier des charges rigoureux et sélectionné des partenaires capables de répondre aux besoins du marché français.

Toutes les machines que nous proposerons sont connectées nativement, bénéficient d’écrans intégrés, et ont été conçues ou adaptées pour répondre aux exigences du terrain : fiabilité technique, simplicité d’entretien, performances café, flexibilité logicielle, compatibilité avec les outils métiers.

Nous avons déjà signé un accord avec Prodia Plus, qui a été séduit par notre démarche. Plusieurs discussions sont en cours avec d’autres acteurs majeurs du marché français, ce qui confirme la pertinence du positionnement de SVS. L’activité SVS sera officiellement lancée début 2026, avec un déploiement progressif et accompagné auprès des opérateurs.

FCM : L’Asie peut-elle s’adapter au marché français ?

Antoine Dessonet : Il existe aujourd’hui une confusion qu’il faut clarifier. L’enjeu n’est pas de savoir si l’Asie peut ou non s’adapter : la réalité est que certains importateurs ont introduit des machines asiatiques sans adaptation, sans support technique matériel, et sans accompagnement logiciel ou back-office. Cela a fragilisé plusieurs installations et a donné une mauvaise image de technologies pourtant très performantes lorsque les conditions d’exploitation sont maîtrisées. 

SVS, que j’ai créée, n’est pas un importateur. SVS est un acteur français, avec une vision, une méthode, une équipe et une responsabilité envers les opérateurs. Nous avons investi dans une équipe logistique capable d’assurer la disponibilité des machines et des pièces.

Nous avons structuré une équipe technique dédiée, pilotée par Stéphane, qui connaît parfaitement les attentes du terrain.

Nous déploierons dans les prochains mois une série de formations complètes : installation, réglages, maintenance, exploitation du back-office, optimisation café, diagnostics avancés.

C’est cette combinaison — technologie, adaptation, accompagnement — qui constitue ce que nous appelons l’alternative positive.

Notre ambition n’est pas de remplacer les acteurs existants mais de faire évoluer un marché qui a besoin de solutions plus innovantes, plus modernes et plus économiques, avec une qualité de service irréprochable.