Keurig Dr Pepper, leader nord-américain du café portionné (système de capsule café appartenant à JDE), vient d’être sèchement épinglé par la Sec (Commission des sécurites et des changes des États-Unis) d’avoir fait des déclarations « trompeuses » quant à la recyclabilité réelle des capsules de son système K-Cup. Cette accusation porte sur les pratiques environnementales de l’entreprise qui remet sa réputation et sa transparence en cause non seulement vis-à vis des consommateurs mais également des investisseurs.

D’après la Sec, la Keurig aurait diffusé des informations tronquées sur la capacité de recyclage de ses capsules en plastique polypropylène. Alors que Keurig affirme que les K-Cups sont recyclables dans les systèmes de collecte en Amérique du Nord, il s’avère que de nombreuses entreprises de recyclage refusent de traiter les capsules ce qui de fait porte atteinte à la capacité de recyclabilité du système. 

Comme c’est souvent Outre Atlantique l’affaire s’est dénouée par le paiement d’une amende de 1,5 million de dollars et la résolution de se conformer à une ordonnance de « cessation et d’abstinence » émise par la Sec, sans toutefois admettre ni nier les allégations portées par l’autorité. Dans un communiqué, un porte-parole de l’entreprise a réaffirmé la volonté de Keurig de Keurig d’améliorer les systèmes de recyclage, en encourageant les consommateurs à vérifier l’éligibilité des K-Cups avec leurs propres programmes locaux de recyclage. Keurig a également souligné ses efforts continus en faveur de solutions politiques et collaboratives pour rendre le système de recyclage aux États-Unis plus efficace et standardisé.

D’après une étude émise par une filiale de l’entreprise, la durabilité reste un critère déterminant dans les choix d’achat des consommateurs pour les différentes solutions de préparation du café. Ce critère d’achat environnemental a poussé Keurig à décliner une approche plus proactive en faveur des pratiques durables. Toutefois l’action de la Sec à souligné les défis auxquels l’entreprise doit encore se soumettre pour gagner la confiance des consommateurs mais aussi de ses investisseurs. La pression environnementale et la nécessité d’y répondre de manière claire deviennent des lignes rouges pour l’ensemble des acteurs de la filière café.