Coca Cola a pris l’initiative avec la société Fuji de dévoiler un distributeur automatique d’un nouveau genre. Ici pas de révolution quant au mode de distribution, de révolution dans l’interface ou l’UX mais plus une logique d’autonomie. En effet ce dernier fonctionne avec de l’hydrogène
Imaginez un distributeur automatique installé au coin d’une rue ou dans une gare. Vous vous en approchez, insérez une pièce, sélectionnez votre boisson… et au moment même où la canette tombe, ce ne sont pas de l’énergie issue du réseau électrique qui alimentent la machine, mais de l’hydrogène. Ici c’est le gaz en poupe dans la décarbonation industrielle et qui est d’ores et déjà annoncé comme une alternative au pétrole qui est utilisé. Le distributeur automatique est installé à Tokyo et fait office de vitrine technologique. Présenté comme une première mondiale par le communiqué de presse japonais ce distributeur automatique baptisé Hydrogen Vending Machine le DA n’est pas ici pour révolutionner le secteur de la vente par automates. C’est un démonstrateur à ce stade, le DA ne stockant qu’une centaine de canettes. Mais il fonctionne néanmoins de manière parfaitement autonome san avoir recours au réseau électrique. En effet il est alimenté par des cartouches d’hydrogène qui peuvent être remplacées manuellement. Une logique qui prend tout son sens au Japon. Le pays souvent touché par des catastrophes naturelles cherche à développer des solutions énergétiques résilientes, mobiles et autonomes. Le DA présenté permet une poursuite de l’activité en cas de coupure de courant devenant un point de ravitaillement accessible 24/7 en cas de crise. Coca-Cola Bottlers Japan, en s’associant à Fuji Electric, ne cherche pas à électrifier à tout prix ses machines — rappelons que l’écrasante majorité des distributeurs sont déjà très bien branchés au réseau — mais plutôt à tester une solution off-grid (débranchée du réseau), propre, et potentiellement déployable dans des environnements contraints ou isolés. D’ailleurs, la pile à combustible de la machine rejette uniquement de la vapeur d’eau, ce qui permet à l’entreprise de proposer une solution intéressante d’un point de vue environnemental. Il s’agit d’une première mondiale et non l’annonce d’un plan de remplacement des DA existants. Notons de plus que la chaine logistique pour remplacer les cartouches, la production de ces dernières sont encore loin d’avoir fait ses preuves dans les micro-projets d’autonomie énergétique mais c’est bel et bien une piste qui valorise la solution au-delà des projets de l’industrie lourde ou des transports décarbonés. Pour autant si l’électricité peut déjà être une énergie propre, l’idée de distributeurs automatiques déconnectés du réseau peut être une solution dans certains cas.
