Café, Cacao, Sucre … les cours atteignent des sommets !

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Les cours du café comme des autres ingrédients de la machine à expresso et boissons gourmandes crèvent le plafond… Une hausse des cours qui induira inévitablement des hausses de prix pour le consommateur.

Alors que les médias annoncent un recul de l’inflation sur les produits alimentaires il s’avère que cela ne concerne pas la totalité de ces dernières. Et cela ne concourt pas à détendre l’énorme pression qui pèse sur les professionnels de la distribution automatique. En effet les cours du café arabica comme robusta, les cours du cacao comme du sucre restent orientés à la hausse. La machine à café reste donc malheureusement surexposée par la hausse des cours car elle transforme à la fois le café torréfié, l’arôme cacao et le sucre pour satisfaire les consommateurs en quête d’une pause détente conviviale.  

Le café arabica durant la dernière semaine à dépasser la barre des 4 $ la livre allant même jusqu’à friser les 4,3 $ ! Une nouvelle flambée qui a fait suite à l’annonce d’une baisse attendue de la récolte brésilienne résultant d’une séquence de temps chaud et sec. Le Brésil fournit à lui seul plus de 50% de la production mondiale et l’annonce d’une baisse des volumes récoltés affole les marchés sachant qu’à l’heure actuelle plus de 85% des stocks ont d’ores et déjà été vendus. Plus encore les observateurs concèdent qu’une grande partie des volumes restant sont dans les mains des grands producteurs qui ne sont pas pressés de les libérer ce qui entretient la pression sur les cours.

Le robusta quant à lui reste au plus haut avec plus de 5600 $ la tonne et ne permet pas de contrebalancer la tendance. Les principaux pays producteurs sont eux aussi soumis aux aléas climatiques et à la désorganisation des marchés. Face à cette situation seules une contraction de la demande mondiale ou l’annonce d’une récolte 2026 plus abondante pourraient calmer l’emballement actuel ce qui semble peut prévisible. La tension sur les cours va rester forte et palpable dans les prochains mois. Un scénario qui provoque déjà des annoncent d’augmentations de prix sur le consommateur final et dans les différents métiers et secteurs de la torréfaction, du CHR.  

Mais le café n’est pas la seule matière première dont les cours sont en surchauffe. Le cacao est lui aussi concerné avec un plancher de 10000 $ la tonne qui a été allègrement franchi puisque les contrats à terme à New York ont atteint en début de semaine 10180 $ la tonne. L’épisode de temps sec en Côte d’Ivoire, principal pays producteur produit lui aussi des incertitudes. Le manque de pluie généralisé risque de perturber la récolte intermédiaire d’avril à septembre et donc provoquer une pénurie de fèves de cacao. Enfin le sucre quant à lui a repris une orientation à la hausse la semaine dernière. 

Cette situation de cours au plus haut laisse donc présager de nouveaux ajustements tarifaires de la part des grands acteurs du marché. Les torréfacteurs comme acteurs de la filière cacao restent suspendus et tributaires de la fluctuation des cours et des contrats à terme. Ainsi, alors que l’ensemble des grands médias ne cessent de commenter le niveau inégalé des prix en GMS ou au comptoir il apparaît inévitable que le kilo de café comme le kilo de chocolat vont encore augmenter pour répercuter les hausses actuelles. En distribution automatique c’est encore à l’exploitant de décider s’il répercutera ces hausses. Les marges étant extrêmement tendues depuis la sortie du Covid que la nécessité de relever les prix est inévitable.