Le gouvernement a récemment décidé de maintenir l’acceptation des titres-restaurant en grande distribution (GMS), décision prise pendant la période Covid, une décision qui a suscité des réactions mitigées. Cette mesure, annoncée par Véronique Louwagie, ministre du Commerce, de l’Artisanat et des PME, prendra effet à partir du 1er janvier 2027. Elle permet l’utilisation des titres-restaurant pour des produits non directement consommables en supermarchés, une décision qui a été prolongée jusqu’en 2027 en attendant une réforme plus globale.
Les restaurateurs, représentés par le Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide (SNARR), ont exprimé leur mécontentement face à cette décision. Ils estiment que cette mesure nuit à leur secteur, déjà en difficulté, en détournant une partie des titres-restaurant vers la grande distribution. Le SNARR a dénoncé cette annonce comme prématurée et perturbant le dialogue en cours.
Pour les partisans du maintien des titres-restaurant en supermarché, cette mesure est essentielle pour aider les Français à faire face à la baisse de leur pouvoir d’achat. Cependant, le secteur de la restauration rapide a enregistré une hausse de 20 % des défaillances d’entreprises au troisième trimestre 2024, soulignant l’impact négatif de cette mesure sur leur activité. Pour la Distribution Automatique cette décision n’est pas neutre car elle permet la poursuite de leur acceptation en Vending sans limitation et de fait offre un moyen additionnel de paiement sur les automates ce que la Fédération NAVSA du secteur recommandait. Une logique simple à comprendre car désormais la vente par automate permet une restauration alternative via ses machines et solutions automatiques en entreprise, sur les lieux publics et semi-publics 24/7. Plus encore la digitalisation et l’acceptation des titres-restaurant numériques par les machines automatiques facilite encore un peu plus leur utilisation au quotidien en Vending.
Romain Girard, président du SNARR, propose des solutions équilibrées pour préserver à la fois le pouvoir d’achat des Français et la viabilité des emplois dans le secteur de la restauration. Il suggère d’élargir l’utilisation des titres-restaurant aux dimanches et jours fériés, ce qui permettrait de recentrer 15 à 20 % des titres-restaurant vers la restauration. Une autre piste envisagée est l’instauration d’un double plafond journalier, différencié selon le type d’établissement, une mesure déjà testée après la crise du Covid.
Cette décision de pérenniser l’usage des titres-restaurant en supermarchés répond à une forte attente des Français, 96 % d’entre eux étant favorables à la prolongation du dispositif en 2024. Les restaurateurs espèrent désormais que les mesures proposées seront adoptées et qu’une renégociation des taux de commission, jugés injustifiés, sera envisagée. La ministre a également annoncé la dématérialisation complète des titres-restaurant au 1er janvier 2027, afin d’alléger la gestion pour les restaurateurs.
Cette décision du gouvernement de maintenir l’acceptation des titres-restaurant en grande distribution est perçue comme une victoire pour les consommateurs, une défaite pour les restaurateurs et une opportunité pour la distribution automatique en tant que solution de restauration 24/7 . Les discussions se poursuivent pour trouver un équilibre entre le soutien au pouvoir d’achat des Français et la viabilité du secteur de la restauration