Alors que l’on présente l’Italie comme la patrie de l’expresso et le garant d’une institution et pilier d’une culture, le journal la Reppublica a jeté un pavé dans la mare en déclarant que « non » et parlant même d’un « malentendu gastronomique » qui reposerait sur une « mauvaise foi », une « réthorique superficielle » et des formes passives agressive de machisme ». Et le journal d’avancer que le café consommé en Italie serait en fait de mauvaise qualité du fait des grains utilisés (couleur noire au lieu de marron révélant une torréfaction outrancière) permettant d’acheter des lots de grains de moindre qualité à prix très bas quitte à avoir oublié les fragrances originelles ( semblables à des fruits rouges pressés, libérant des odeurs d’agrumes) de la boisson et proposer une « soupe imbuvable ».
Le constat est sévère et s’explique toujours selon le journal par la volonté des torréfacteurs à rechercher une marge confortable dans un contexte ou le prix du café à la consommation reste bas alors qu’il devrait dépasser la barre des 1€ au consommateur final permettre d’acheter une matière première de meilleur qualité, mieux payer les intervenants de la filière (du producteur aux serveurs…).
Une charge directe qui fait office d’aveu de l’impossibilité de la filière à re-valoriser la qualité du café en Italie et qui va sûrement faire couler beaucoup d’encre car La Reppublica a de fait touché un trésor national. Pour autant il apparaît aussi que la montée en gamme sur l’offre café et notamment le café de spécialité est aujourd’hui capable de venir contrebalancer cette pratique et qu’elle concerne désormais l’ensemble des pays développés qui apprennent eux aussi à travailler le café différemment.