Les Zones à Faible Emission (ZFE) souhaitées par les grandes agglomérations en France risquent de poser très rapidement des problématiques d’accès aux clients des professionnels de la DA. La Fédération Navsa se mobilise pour sensibiliser les professionnels mais également intervenir dans le débat et les réflexions des pouvoirs publics et des parlementaires. Yoann Chuffart, Directeur Général de NAVSA pose ci dessous clairement les enjeux.
« D’ici 2025, 45 métropoles et agglomérations seront concernées, en France, par la mise en place d’une zone à faibles émissions – mobilité (ZFE-m, plus connue sous la dénomination « ZFE). De quoi s’agit-il ? Les villes concernées vont interdire la circulation de certains véhicules dans un périmètre défini (souvent, le territoire de l’agglomération, comprenant la ville-centre et sa périphérie comme à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Strasbourg ou Lille par exemple) et, parfois, sur des plages horaires déterminées. Ces restrictions de circulation s’appliquent à tous, particuliers comme professionnels, et visent les véhicules dits « très polluants », à savoir ceux classés Crit’Air 5 et 4 et, bientôt, Crit’Air 3 également, voire… Crit’Air 2 à terme, ainsi que l’ont annoncé certaines collectivités ! Autrement dit, d’ici un an (pour la plupart des « agglo »), seuls les professionnels équipés en véhicules Crit’Air 1 et 2 pourront circuler dans les zones concernées… Les autres seront tout bonnement interdits d’accès à ces villes et à leur périphérie et les contrevenants s’exposeront évidemment à une amende que le Gouvernement prévoit de « systématiser » rapidement en mettant en place un système de contrôle automatique, par exemple, à l’entrée des « ZFE ». Et lorsque le Crit’Air 2 entrera à son tour dans le périmètre des restrictions de circulation, alors le problème de l’accès aux métropoles et aux agglomérations se donnera à comprendre plus précisément encore, s’il le fallait…
Si de nombreux professionnels ignorent ou minimisent l’impact de cette « révolution » (car c’en est bien une), il convient de rappeler que l’immense majorité du parc automobile du secteur est qualifié Crit’Air 3 et que le basculement vers le Crit’Air 2 n’a rien d’évident, et moins encore celui vers le Crit’Air 1 : non seulement l’offre constructeur ne laisse pas de poser encore question actuellement en ce qui concerne les véhicules utilitaires légers mais encore le coût de la transition est élevé (un véhicule « propre » neuf voyant son prix augmenté de 50%…), tandis que quelques questions « pratiques » ne manqueront pas de se poser à une Profession qui voit le « véhicule de service » assez répandu et parfois même le « véhicule de fonction »…
Depuis près de trois ans maintenant, la Fédération alerte et mobilise les Professionnels afin qu’ils s’engagent pour la défense de leurs intérêts car il est possible de faire bouger les lignes : à ce titre, la mission « flash » créée à l’Assemblée nationale sur le sujet en juillet dernier en est un parfait exemple. De même, la Fédération, en lien avec la Confédération des Grossistes de France (CGF), est partie prenante des réflexions conduites localement, dans les villes : or l’absence récurrente des Professionnels lors des concertations met en péril leur avenir ! Afin de changer la donne, NAVSA organisera donc un séminaire fédéral dédié, en décembre, à l’attention de ses adhérents afin de discuter ensemble le sujet et envisager au mieux la défense des intérêts du secteur alors que les échéances approchent à grands pas et que le danger se fait plus sentir aujourd’hui qu’hier… »
Pour plus d’information, contactez la Fédération NAVSA : www.navsa.fr