Les derniers mois ont été révélateurs d’une profonde remise en cause et vont à mon sens provoquer une prise de conscience réelle de la rupture qu’ils reflètent. L’élection de Donald Trump en novembre a beaucoup été présentée comme le retour d’un électron libre à la tête de la première puissance mondiale. Si vous regardez les déclarations des grands dirigeants internationaux mais également des observateurs et commentateurs tous concordent à dire que ce dernier est imprévisible. C’est assurément vrai mais surtout cela signifie que les pratiques d’hier semblent révolues. Le président élu se présente comme un homme de « deals », comme un pragmatique qui entend défendre et préserver l’avantage de la nation qu’il préside. Autrement dit il s’inscrit dans un rapport de force pour mieux négocier à l’avantage des USA, cherche à optimiser ses avantages concurrentiels et minimiser ses faiblesses. Certains peuvent voir dans ses déclarations l’application de la logique de la carotte et du bâton afin d’arriver à ses fins. Plus encore il a fait appel à Elon Musk afin de rationaliser l’efficacité de l’administration, optimiser le rôle de l’État quitte à supprimer les mesures ou administrations inefficaces. Pour paraphraser feu Claude Allègre ils vont dégraisser le mammouth ! En clair ces derniers entendent négocier des accords commerciaux et géopolitiques avantageux à l’international et rationaliser l’appareil d’état afin de le rendre plus rentable. Le couple Trump/Musk opère comme tout chef d’entreprise recherchant avant tout l’efficacité, la performance et la rentabilité. Trois notions qui pourraient inspirer bien des politiques dans l’hexagone et qui semblent bien loin des discours entendus ou face à la nécessité de trouver 60 milliards d’économies les groupes issus des élections de juin derniers se chamaillent. Ils s’opposent et se renversent, préférant s’écharper, trouver de nouvelles ressources (j’entends par là trouver de nouveaux impôts) plutôt que de chercher à moins et mieux dépenser et donc optimiser leur action dans un contexte où les déficits doivent être maîtrisés, la croissance encouragée (car elle crée de la richesse et dons mécaniquement des revenus supplémentaires pour l’État). Les politiques français semblent hors sol ce qui explique pourquoi les sondages qui se succèdent montrent que les Français leur font de moins en moins confiance.
Encore une fois l’efficacité et la rentabilité comme la recherche de performance sont trois notions qui devraient piloter l’action publique comme elles pilotent déjà la sphère économique privée. En DA ces trois notions elles aussi seront à mon sens le cap à suivre et à travailler en profondeur. La recherche de la performance dans un contexte encore inflationniste devient la colonne vertébrale de l’action des professionnels. Cela passera par une rationalisation de l’activité via la digitalisation des outils de gestion en plus des paiements, le recours au BI, l’optimisation des offres consommateurs, la gestion des prix afin de maitriser les coûts d’exploitation et optimiser les ventes.
Un changement d’ère s’accélère afin de pouvoir profiter d’un bol d’air et mieux préparer l’avenir.