Pour Sébastien Maroutian le rôle de Difcaa est de pouvoir garantir une disponibilité des pièces détachées adossée à une prestation de service agile et réactive. Une logique qui s’est accentuée selon lui depuis la sortie du Covid. Explications.
FCM : Difcaa est bien souvent discrète mais toujours présente dans l’univers de la DA, comment l’expliquez-vous ?
Sébastien Maroutian : Cela tient à l’essence même de notre activité dans la mesure où Difcaa reste spécialisé depuis sa création à la fin des années 90 dans la fourniture de pièces détachées aux professionnels de la distribution automatique. D’une certaine manière nous restons le fournisseur privilégié des gestionnaires. Nous n’avons pas vocation à nous mettre en avant mais plutôt à rester en retrait en soutien de leur activité. Ce n’est pas péjoratif mais nous sommes le fournisseur de seconde ligne. Notre vocation est de leur permettre que quel que soit leur besoin en termes de ressource technique sur de la pièce détachée, du composant ils puissent trouver une solution rapide, fiable chez Difcaa. Plus encore nous sommes bien plus en rapport avec les directions techniques, les ateliers au quotidien qui savent qu’ils peuvent compter sur nous répondre à leur besoin.
FCM : Vous est de fait le centre technique des centres techniques ?
S.M. : c’est bien notre logique. Le parc de distributeurs automatiques hexagonal s’est considérablement agrandi au cours des 40 dernières années, les solutions techniques se sont diversifiées de même que la nature et le nombre des fabricants de matériels. Pour autant la demande de pièces détachées reste toujours présente voire devient plus présente ces derniers temps. Il nous incombe d’assurer une veille systématique et d’anticiper les demandes des opérateurs. Nous évaluons d’ante en année les demandes, dégageons des tendances et des habitudes car elles peuvent différer d’un opérateur à un autre afin d’avoir la capacité de répondre à des demandes de pièces que ce soit par lots sur les références habituelles ou de manière ponctuelle car une panne reste par nature imprévisible. Il nous incombe donc de chercher une disponibilité permanente de pièces, de références standards ou particulières, de suivre les évolutions des gammes chez les différents fabricants qui font aussi évoluer les composants de leurs automates.

FCM : Ce n’est pas antinomique avec les offres de pièces détachées de chaque fabricant ?
S.B. : C’est un débat antédiluvien qui n’a à mon sens pas lieu d’être. Difcaa dispose aujourd’hui d’un catalogue de près de 15 000 références que nous avons sourcées et compulsées de sorte de pouvoir répondre à la quasi-totalité des demandes et des spécificités. Beaucoup d’opérateurs disposent de parcs rassemblant au fil de leurs besoins et évolutions des marques et fournisseurs matériels différents. De fait leurs besoins sont larges et ils ne peuvent pas systématiquement perte au fait des évolutions, disponibilités. Avec Difcaa ils ont la certitude qu’ils trouveront une réponse globale et pourront à la fois mutualistes leurs besoins tout en ayant une réponse et un savoir technique sur beaucoup de problématiques. Par ailleurs nous disposons au fil des ans d’une large information sur les besoins récurrents de telle ou telle machine, de problématique de gamme chez différentes marques et des solutions pour y pallier et remédier autant que faire ce peu. C’est aussi un gain de temps et d’organisation que nous apportons.
FCM : L’après Covid marque l’essor du reconditionnement, quel est votre regard sur cette pratique ?

S.M. : Le reconditionnement a toujours été une pratique en distribution automatique permettant de redonner une seconde vie aux distributeurs. Cela procède d’une logique économique évidente mais qui effectivement s’est accentuée ces dernières années. La chute de rentabilité de certains sites à la suite du Covid a nécessité le retrait des matériels et leur remise à neuf afin de les affecter de nouveau en clientèle. Cette remise à niveau passe aussi par des check-up techniques. Plus encore la prise en compte d’une logique RSE permet aussi aujourd’hui d’expliquer et valoriser le réemploi des matériels en clientèle voire leur remise au goût du jour. Il y a donc un effet réemploi en DA au même titre que dans bien des secteurs. L’après Covid est aussi pour nous un enjeu en termes de disponibilité des pièces et composants. Le dérèglement international, les différentes crises influent sur le sourcing et la disponibilité des composants. Nous avons beaucoup travaillé sur la continuité de service et bien souvent nous restons les seuls sur le territoire à garantir cette disponibilité. Nous avons pris le parti de rechercher cette permanence de stock sur l’Horeca, les fontaines, le vending… Et je crois que Difcaa est désormais de plus en plus identifié comme le véritable spécialiste de la pièce détachée en France. Nous accueillons de plus les activités Airpsilon comme centre technique monétique dans nos locaux ce qui permet de globaliser encore un peu plus nos services et domaines de compétence. Notre présence à Paris en bordure de l’A86 permet aussi aux techniciens et gestionnaires de venir chercher les pièces si besoin est et de s’arrêter pour du conseil. Cela complète nos expéditions pour les acteurs régionaux qui quant à eux sont en demande de rapidité quant à la disponibilité des pièces et commandes. Nous disposons enfin d’un showroom qui permet de découvrir certains modèles de nos partenaires comme BSF avec sa gamme de machines Horeca ou encore le café Covim dont nous proposons la vente. Ce torréfacteur situé à Gênes dispose d’une gamme de café grain dédiée à la distribution automatique et il est disponible à la vente chez Difcaa
FCM : Quid de la digitalisation chez Difcaa ?
S.B. : Nous menons une réflexion pour aboutir à la fin des premiers semestres à une amélioration des services. Aujourd’hui notre site internet permet de disposer des pièces, des références, des éclatés … Nous travaillons aujourd’hui à une nouvelle approche que nos clients pourront découvrir en 2025.