…ou comment le syndicat américain NAMA se mobilise pour influer et défendre ses intérêts.
Cette semaine, les dirigeants de l’industrie des services de commodité (vending, micromarket…) se réunissent à Washington, D.C., pour le sommet annuel de playdoyer organisé par la National Automatic Merchandising Association (NAMA). Cet événement, devenu une tradition dans le secteur, constitue une opportunité unique de sensibiliser les législateurs aux enjeux d’une industrie pesant près de 40 milliards de dollars tout en plaidant pour des mesures législatives favorables à son développement. Trois grandes problématiques seront au cœur des discussions entre les membres de l’industrie et les représentants du Congrès.
Maintien des dispositions fiscales clés
L’une des principales priorités de la NAMA concerne la préservation des dispositions clés de la loi de 2017 sur les réductions d’impôts et l’emploi (TCJA), qui arriveront à expiration à la fin de l’année. Ces dispositions, selon la NAMA, jouent un rôle crucial dans le soutien à la création d’emplois et aux investissements dans les infrastructures. Parmi les éléments fiscaux essentiels, on trouve le maintien des taux d’imposition marginaux, la déduction de 20 % sur les revenus d’entreprise qualifiés (prévue par l’article 199A), la préservation des exonérations de l’impôt sur les successions et l’amortissement des primes.
Michael Hogg, directeur principal des affaires de l’État pour la NAMA, a souligné l’importance de ces mesures pour les petites entreprises, souvent familiales, qui constituent l’épine dorsale de l’industrie. Il a mis en avant la nécessité de préserver l’exonération de l’impôt sur les successions afin de garantir la transmission des entreprises aux générations futures. Il a également plaidé pour le rétablissement d’autres dispositions fiscales, telles que le crédit d’impôt pour la recherche et le développement, qui stimulent l’innovation et la croissance dans ce secteur.
Extension de l’acceptation du SNAP
Le deuxième sujet majeur abordé lors du sommet est l’expansion de l’accès au Programme d’aide à la nutrition supplémentaire (SNAP) pour les opérateurs de commodité. Le SNAP, qui offre un soutien nutritionnel vital à des millions de familles et individus à faible revenu, pourrait jouer un rôle encore plus important grâce à l’implication accrue des services de commodité. Selon la NAMA, les opérateurs peuvent répondre aux besoins des bénéficiaires du SNAP vivant dans des déserts alimentaires ou confrontés à des contraintes de transport et de temps.
Environ 40 millions de personnes fréquentent quotidiennement les services de commodité/vending. L’industrie cherche donc à garantir qu’elle puisse contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire en fournissant des options alimentaires riches en nutriments. Michael Hogg a précisé que l’industrie n’a pas toujours été autorisée à accepter le SNAP comme moyen de paiement, mais qu’elle peut désormais le faire. À cet égard, il appelle le Congrès à soutenir cette transition et à collaborer avec le Département américain de l’Agriculture (USDA) pour perfectionner le programme.
Les tarifs douaniers et leurs impacts
Enfin, les participants au sommet examineront l’impact des tarifs douaniers sur l’industrie des services de commodité. Les chaînes d’approvisionnement de ce secteur reposent sur un équilibre entre la production intérieure et les importations mondiales, notamment pour des produits comme les grains de café, qui ne peuvent pas être cultivés aux États-Unis à l’échelle nécessaire. Les fluctuations tarifaires représentent un défi majeur, augmentant les coûts d’exploitation et rendant les consommateurs plus sensibles aux prix.
Hogg a insisté sur l’importance d’adopter des politiques commerciales équilibrées pour soutenir un environnement économique dynamique. Il a également exhorté les membres de l’industrie à signaler les effets des tarifs sur leurs activités. En ce qui concerne le café, un produit central pour de nombreux opérateurs, il a rappelé que 99 % des grains consommés aux États-Unis sont importés. Toute augmentation des droits de douane dans les pays producteurs risque donc de perturber l’industrie.
Un plaidoyer pour l’avenir
Le sommet NAMA organisé spécifiquement chaque année par une montée sur la capitale politique centre des institutions fédérales illustre l’engagement de l’industrie des services de commodité à défendre ses intérêts et à contribuer au bien-être des communautés qu’elle sert. À travers un dialogue direct préparé avec les législateurs et les élus, les acteurs du Vending savent se mobiliser et prendre en main avec l’aide et un soutien fort de leur organisation patronale leur destin et leur avenir … comme le résume bien l’adage américain « When you’re not at the table you’re on the menu » – Lorsqu’on n’est pas autour de la table c’est qu’on est dans le menu !