« On peut tous être touchés. Alors, on doit tous se protéger ».C’est le thème du dernier clip du Gouvernement afin de sensibiliser les Français sur l’importance de maintenir les gestes barrière à l’heure ou aucun vaccin ou solution n’existe pour faire face à la propagation du virus et à l’arrivée d’une seconde vague que tout le monde redoute sans pour autant la nommer. Un clip louable et salutaire car il a la clarté de clairement expliquer que la distanciation est aujourd’hui plus que nécéssaire. Voila pour l’intention louable.

Le distributeur automatique encore une fois ciblé !

Par contre tout professionnel de la DA qui le découvre va tomber à la renverse. En effet, la première scène met en avant une salariée qui arrive au bureau par l’ascenseur, retire son masque pour embrasser un collègue devant… une belle machine à café. Super comme message alors qu’aujourd’hui le gouvernement a clairement expliqué que le déconfinement en environnement de travail passait aussi par le déconfinement des machines à café, que chaque gestionnaire se bat au quotidien pour expliquer qu’une machine à café n’est pas un vecteur de contamination !

Ici le message est plus sournois car c’est le lieu de pause qui est stigmatisé en tant que tel. Ce qui est carrément gênant, c’est que la fin du clip dramatise la situation car on se retrouve en service d’urgence Covid dans un hôpital ou on assiste à une réanimation de l’épouse de la personne qui a pris son café et de la mère d’un lycéen n’ayant pas non plus respecté les gestes barrière et qui lors d’une fête d’anniversaire en famille a reçus les embrassades de son mari et de son fils.

A voir ce clip anxiogène on peut alors se poser des questions. D’abord on associe l’automate à un lieu à risque pouvant conduire à une issue fatale. Plus encore alors que chacun est libre de circuler, que malgré un art certain à la dramaturgie le Premier Ministre a pris la parole sans pour autant donner des mesures claires et concises laissant le soins aux autorités locales (préfets, maires) de les prendre, on reste dans un statut quo comme si le temps était suspendu. Encore une fois la machine à café est stigmatisée, encore une fois le gestionnaire va être pris pour une personne irresponsable via le maintien des machines en activité. Le double discours aboutit bien là à ses limites.

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