La confrontation directe au Moyen Orient qui vient de surgir entre l’État d’Israël et la République islamique d’Iran a surpris les observateurs. Une fois la surprise passée la question se pose quant à la possible déstabilisation de l’économie mondiale déjà sujette à de fortes tensions issues du conflit en Ukraine depuis plus de 1000 jours. En effet au même titre que le gaz russe le Moyen Orient reste un des centres névralgiques ou transitent les via le détroit d’Ormuz les supertankers entre les golfes d’Oman et persique soit près de 20% de la production mondiale. Une nouvelle flambée du baril de brut aura immédiatement un impact sur l’économie mondiale via une inflation. Il faut rappeler que, suite à l’agression russe en Ukraine le baril avait bondi à plus de 120 $ le baril. Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation est pour le moment différente. Le conflit israélo-iranien a provoqué une hausse du baril de l’ordre de 10% dans les premières heures, hausse qui s’est pour le moment stabilisée à 5%. Jusqu’ici le détroit d’Ormuz reste ouvert et l’Iran n’a pas pris la décision d’y interdire la circulation et de contrarier les monarchies du Golfe d’une part mais également le gouvernement américain. Plus encore cette fermeture induirait également la fin des exportations de pétrole iranien qui reste encore aujourd’hui la première ressource du régime de Téhéran. Enfin si l’on se tient simplement aux répercussions en Europe il faut aussi prendre en compte que l’euro s’apprécie vis à vis du dollar et de fait la hausse du baril reste atténuée. Une logique qui ne devrait à l’heure actuelle et sans changement de nature du conflit préserver les risques immédiats d’une inflation sur l’énergie. Une nouvelle hausse des cours énergétiques serait dommageable pour l’industrie, mais également des prix des matières premières comme le café. Une mauvaise nouvelle alors que les tensions sur les volumes semblent s’apaiser en prévision de récoltes abondantes en 2026.