« Nous allons devoir convaincre »

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Chez Diaam on ne baisse pas les bras. Chantal Martinez entend continuer à convaincre et faire réouvrir les salles de pause, donner accès aux automates. Si elle avoue avoir vécu comme beaucoup ces dernières semaines difficilement, elle entend continuer à se battre et chercher à retrouver son chiffre d’affaires.

F&CM : Comment avez-vous abordé ce confinement ?

Chantale Martinez : Tout d’abord, il nous a fallu faire un état des lieux de nos clients. Malheureusement le verdict est tombé et plus de 80% sont restés fermés. Nous avons dû recourir au chômage partiel en maintenant 3 personnes sur 11 en activité.

F&CM : Comment avez-vous passé cette période ? 

C.M. : Comme tout le monde… difficilement, tant sur le plan économique que psychologique. Mais n’étant pas d’une nature pessimiste, il était hors de question de baisser les bras face à cet invisible virus. Alors on avance et on se bat, on réfléchit et on trouve même des alternatives ! Il est vrai que les journées d’une cheffe d’entreprise en période de coronavirus peuvent vite atteindre les 15h !

Nous avons également établi des tournées allégées et nos approvisionneurs (euses) se sont remplacés (ées) toutes les semaines. Il était important pour moi de faire participer tout le personnel de notre société face à cette pandémie.

F&CM : Que vous a appris cette crise sanitaire ?

C.M. : Cela m’a permis de prendre un certain recul et de faire une analyse complète de notre société, de laquelle est ressortie des actions stratégiques que je souhaite mettre en place très rapidement.

F&CM : Comment abordez-vous le déconfinement ?

C.M. : Avec une grande prudence ! De nombreuses sociétés réouvrent le lundi 11 mai, mais malheureusement, leur effectif ne sera pas au complet. N’oublions pas que beaucoup d’entre elles ne veulent pas rebrancher nos distributeurs. Nous allons encore recourir au chômage partiel et rester spectateur car nous ne pouvons pas savoir comment ce premier déconfinement va être vécu !

F&CM : Selon vous les consommateurs et les clients sont-ils prêts à retourner aux machines ?

C.M. : Les consommateurs oui, pas les décideurs ! Beaucoup de chefs d’entreprise, nous interdisent, sur le conseil de leurs avocats, de rebrancher les distributeurs automatiques et cela malgré le protocole de déconfinement qui à intégrer la distributeur automatique. Nous allons donc devoir les convaincre, les rassurer, leur rappeler que notre activité est considérée comme essentielle par le gouvernement et que nos salariés ont toujours répondu présents et cela dès le premier jour de la crise !

Ces prochaines semaines seront des semaines de combat, entre ces dirigeants et notre société !

F&CM : Quelles sont vos prévisions d’activité d’ici la fin de l’année ?

C.M. : A ce jour, je pense qu’il est difficile de se projeter économiquement parlant car déjà nous ne savons pas si cette deuxième vague tant redoutée va arriver et comment les semaines, les mois futurs vont se passer ? Nous vivons une période apocalyptique avec encore beaucoup d’interrogations et d’inconnues… Une chose est sûre, c’est que d’ici la fin de l’année nous n’aurons pas récupéré totalement notre chiffre d’affaires…

Pour autant, je souhaiterais remercier, notre Président de la Navsa Pierre Albrieux, ainsi que tous ses collaborateurs pour leur combat quotidien qu’ils mènent sans relâche pour défendre notre profession !

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