Les cours du café dépendent d’une année sur l’autre à la fois de la production mondiale, de la tendance de consommation mais également des anticipations des cours sur les bourses de New York (arabica) et Londres (robusta). L’année 2020, du fait de la pandémie, laissait les experts circonspects et dans l’expectative. Finalement les cours du café se sont maintenus et se sont même redressés. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance. Le Brésil qui produit plus de 77% de l’arabica a bénéficié d’une récolte exceptionnelle avec une hausse des volumes de plus de 27% alors que la Colombie a vu sa production reculer de 6%. Idem pour le Vietnam avec le robusta qui enregistre une production en baisse de 6% alors que l’Afrique et l’Ethiopie reste stable.
Par ailleurs la fluctuation des monnaies pendant la pandémie a favorisé ou pas certains pays dans leurs exportations. Ainsi le réal Brésilien avec une dépréciation de 27% a favorisé le commerce, de même que la dépréciation du peso colombien de 6%. Par contre le Vietnam avec une monnaie fortement encadrée n’a pas pu tirer son épingle du jeu. Les cours liée aux anticipations des contrats et aux effets d’aubaine se sont redressés avec un arabica à 1,10 $ la livre qui dépasse le seuil des 1$ ou il se maintenait depuis le début de l’année 2020.
Enfin les craintes face à une chute de la consommation mondiale se sont envolées. Malgré la fermetures des activités hors domicile dans bien des pays, et donc celle des cafés et autres coffee-shops, c’est la consommation des foyers qui a compensé ce manque avec au final une consommation mondiale globale d’un peu plus de 164 millions de sacs contre une production de 168 millions de sacs ce qui reste en ligne avec les tendances constatées ces dernières années. Quid de 2021 ? Une sécheresse au Brésil laisse entrevoir une baisse de production de l’ordre de 30% et la pandémie se poursuit encore en début d’année… les cours risquent de rester à un pallier au dessus du dollar faute de réelle visibilité.
