La crise en Ukraine (faible mot pour dire l’invasion Russe), la crise énergétique, les suites de deux ans de pandémie laissent aujourd’hui les Français dans une atmosphère particulièrement anxiogène … croire que par Toutatis le ciel nous est tombé sur la tête.
Et à en écouter les experts de toute veine la situation est loin d’être terminée et les suites de la crise, leur répercussions ne sont pas encore toutes connues. À l’heure actuelle, c’est l’inflation qui a fait irruption dans nos vies et qui se rappelle au bon souvenir des plus anciens, sans parler de la période électorale où chacun affiche le chiffon du désordre et des extrêmes dramatisant la situation.
Donc l’horizon semble bien sombre à tel point que l’on constate un dévissage de la consommation des ménages, une remontée de l’épargne… Que reste-t-il alors au Français pour agrémenter leur quotidien ? Je crois que ces derniers savent bien faire la part des choses et que face à ce climat anxiogène ils sont en recherche de petits instants de plaisir. Quitte à évoluer dans un futur incertain, ces derniers recherchent des petites choses simples, un apaisement immédiat qui vient embellir l’instant et leur apporte un peu de réconfort, de bien être. Le concept est lâché … les Français recherchent le bien être , un confort de l’instant, un moment pour soi qui ne les engage pas trop mais qui leur procure une dose de …plaisir. Cette prise de conscience apparaît à bien des niveaux et récemment dans leur quotidien au bureau. La pandémie leur a démontré qu’il existe une autre voie, des alternatives au « métro, boulot, dodo », aux sacrifices du tout présentiel et au management vertical. Désormais ils sont en attente d’un équilibre, d’une qualité de vie, voire des services additionnels que peut leur apporter leur marque employeur… et c’est une vraie opportunité pour la profession. En effet, il n’a pas échappé à la profession une tendance croissante à savoir la mise en place dans certaines entreprises du café gratuit. Cette pratique est simple et vise à apporter un « plus » au bureau aux collaborateurs en leur offrant le café. Cette logique passe dans une politique RH plus large qui entend favoriser le bien- être des employés au bureau. C’est aussi pour cela, en autre raison, que les vitrines connectées fleurissent afin de simplifier et rendre la restauration au bureau plus simple et conviviale tout en se conformant à la réalité que le télétravail induit à savoir une fluctuation des effectifs présents chaque semaine. Pour la marque employeur c’est aussi un moyen informel de privilégier la convivialité, la sociabilisation après deux ans de pandémie.
Derrière ces logiques il est facile de comprendre que l’offre de prestation des professionnels de la distribution automatique peut aussi participer de ces logiques en quittant les rivages de l’offre purement sociale (que les CE/CSE ont cultivé) pour aborder une offre de service centrée sur le bien être des clients. Cela passe par une montée en gamme des services, des produits et des solutions proposées. Autrement dit une fenêtre est en train de s’ouvrir tout comme elle s’était ouverte il y a quelques années sur le marché US ou les donneurs d’ordre ont challenge les opérateurs de vending pour des solutions plus « convenient » c’est à dire apportant une expérience consommateur enrichie, plus gourmande, plus qualitative et élargissant le spectre des offres. Une opportunité que la profession peut saisir pour rebondir pour optimiser peu peu ses services et revaloriser leurs services, leurs prestations. Une logique que les services généraux, les services RH sont aujourd’hui en capacité d’entendre voire d’initier. Comment y arriver ? Il me semble que c’est par la culture du “Fais-toi Plaize !”… en prenant comme aulne la mise en avant d’une offre gourmande, qualitative et saine. Un challenge qui à n’en pas douter est à la portée de la profession .