L’expresso risque de flamber dans les prochains mois. Alors que les études mettent en exergue un ralentissement de l’inflation et du panier de la ménagère il apparaît que la tasse de café ne fait pas partie de la tendance. En effet les jours passent et se ressemblent. Les cours du café et principalement du café arabica ne cessent de crever les plafonds à la bourse de New-York. La livre d’arabica dépasse désormais 3,20 € soit et a donc doublé depuis un an. La situation découle de conditions climatiques défavorables avec des épisodes de sécheresse puis de pluies qui n’ont pas permis semble-t-il d’aboutir à une floraison satisfaisante. Les volumes sont en recul alors que la demande internationale ne cesse de progresser.
Une situation qui subit aussi une pression environnementale compte tenu du fait que l’Europe entend dans les années à venir exiger une traçabilité de ses importations afin d’éviter une production issue de la déforestation. Enfin les tensions internationales ont provoqué des perturbations dans les routes commerciales notamment avec la nécessité pour les productions d’Asie d’éviter le canal du Suez. La production de robusta issue majoritairement d’Asie connaît elle aussi des aléas de production liés à des épisodes de pluies et d’inondation. Le café est donc sous tension et la hausse des cours produit de plus des effets pervers qui amplifient la hausse des cours. En effet les producteurs anticipant une continuité des hausses dans un contexte de poursuite de la demande retiennent la mise sur le marché de leurs volumes. Enfin, la hausse des cours et les facteurs de variation attirent désormais des fonds spéculatifs attirés par des aubaines et anticipations positives. Pour le quotidien des Français, le maintien des prix élevés, voire désormais les hausse d’ores et déjà envisagées par les grands acteurs du marché paraît de plus en plus inévitable.
Une logique qui implique également les professionnels torréfacteurs et acteurs de la restauration/distribution automatique qui vont également devoir encaisser ces hausses/ il apparaît donc également inévitable que le prix de l’expresso au comptoir, en conclusion de repas ou au distributeur automatique va devoir être révisé à court et moyen terme. RMC Info indique que le prix d’un paquet de café de 250 g a augmenté en moyenne de 20 cts depuis le mois de janvier. Idem pour le CHR ou le prix de ce dernier a progressé de 20%. La question est donc de savoir quels seront les niveaux de hausse répercutés dans les prochains mois. Une situation qui impliquera également des prises de position des professionnels de la distribution automatique. En effet ces derniers sont eux aussi directement impactés par la hausse des prix d’achat qui impacte directement l’activité. La question d’une revalorisation des prix de vente à l’automate semble inévitable.
