Une interview de Chantal Martinez – DIAAM
food&coffeemarkets : Constatez-vous une vraie reprise de l’activité depuis le déconfinement ?
Chantal Martinez : Naturellement compte tenu de la chute à laquelle nous avons été confrontés depuis deux ans avec une impossibilité de prévoir et gérer les réouvertures de nos clients. Aujourd’hui DIAAM profite de la reprise pour dans un premier temps assurer un service auprès de ses clients qui reprennent une activité présentielle. Pour autant nous ne sommes bien entendu pas encore au niveau de l’activité que nous connaissions auparavant. Il existe encore des gaps d’activité et le télétravail n’y est pas étranger.
food&coffeemarkets : Comment entendez-vous y répondre ?
C.M. : La situation appelle déjà depuis plusieurs mois la nécessité de redimensionner l’activité au quotidien. Nous avons travaillé de manière simple en allant chercher de nouveaux clients sur le vending autant que faire se peut et en développant notre activité OCS avec le concept Firma. Il est clair que cette volonté d’élargissement de clientèle nous permet de faire face à la perte de chiffre d’affaires à périmètre constant. C’est une nécessité qui passe et passera également par une discussion avec nos clients. En effet outre le niveau des consommations, nous sommes confrontés à une explosion des prix chez nos principaux fournisseurs. Cela n’est pas neutre loin de là. Et c’est une vraie inquiétude pour ma part car cela joue également sur la rentabilité de nos structures.
food&coffeemarkets : Il reste encore des défis à relever ?
C.M. : C’est évident car outre les comptes d’exploitation de sites il est aujourd’hui primordial de maîtriser nos achats et face à la hausse des 3 C (Carburant – Carton – Café), c’est une bonne partie de nos principaux postes d’achat qui sont impactés. Chez DIAAM la priorité reste la préservation de nos marges car elles sont la base de notre rentabilité et de nos futurs développements. Nous avons pris le soin de mener une politique de prix reflétant notre travail et une prestation de service que nous réclament légitimement nos clients. Aujourd’hui cette logique est indispensable dans nos approches commerciales. C’est un discours que les donneurs d’ordres sont en mesure de comprendre car la hausse des prix touche l’ensemble des secteurs.
Notre défit premier et du reste je pense qu’il concerne l’ensemble de mes confrères et consœurs, est avant tout de travailler la profitabilité de nos exploitations et la rentabilité de nos entreprises.