La mobilisation à laquelle nous sommes en train d’assister depuis l’appel du président Albrieux est révélatrice des difficultés que rencontrent les gestionnaires et plus largement la profession depuis le confinement.
Au plus dur de la crise de la Covid, les gestionnaires ont fait face avec un vrai professionnalisme et un sang froid exceptionnel pour rester solidaires et continuer leur prestation de service malgré les dangers et face à une épidémie que personne ne connaissait. Le vending, comme a son habitude, a assuré sa prestation du quotidien, mobilisé ses équipes et personnels à l’heure ou la grande majorité des Français était confinée. Le résultat économique a été catastrophique et le déconfinement a été mal vécu face aux décisions irrationnelles visant à interdire l’accès aux salles de pauses que chacun pendant la crise avait cherché à maintenir ouvertes pour assurer un service minimum aux salariés, personnels soignants… Aujourd’hui le niveau de l’activité est toujours bas et le télétravail « imposé » pèse encore fortement sur le quotidien des sociétés de gestion. La DA, qui depuis nombre d’années fait le dos rond face aux interdictions, aux taxes sodas…, semble finalement s’éveiller, sort du placard pour réclamer des mesures d’aides de la part de l’Etat, quitte à revendiquer de manière déterminée mais digne dans la rue.
La détermination de la profession qui s’affiche aujourd’hui, et qui est portée par la fédération NAVSA, est à la hauteur de sa discrétion passée, sa capacité à prendre sur soi, à être solidaire. Que demandent les gestionnaires aujourd’hui ? De la reconnaissance pour le service rendu depuis la crise du Covid et un vrai geste des pouvoirs publics afin de « tenir » après avoir « tenu » au pire de la crise. Car la solidarité est à double sens.