Ne plus se mettre la corde au cou

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4,5%… ce chiffre est pour beaucoup de jeunes Français inconnu mais ils raisonne pour les plus anciens. 4,5% c’est un taux d’inflation que nul n’a connu depuis le début des années 80. Un plongeon dans le passé qui me paraît nécessaire de faire collectivement pour prendre conscience que la profession est aujourd’hui face à un état d’urgence. Trop souvent et à juste titre, chacun de vous, en aparté ou tout simplement avec un soupir désespéré, se plaint de l’incapacité de pouvoir revaloriser ses prix de ventes du fait du concurrent d’en face qui inévitablement viendra profiter de cette hausse pour « gagner » un nouveau client. Trop souvent j’entends chacun d’entre vous espérer que la profession dans son ensemble saura réagir et s’entendre pour revaloriser les prix de vente. Or chacun sait bien qu’une entente collective est impossible car illégale et condamnable. Depuis 25 ans la profession a toujours fait le choix de ne pas augmenter ses prix de vente par crainte de perdre son business, voire souci de gagner toujours plus de clients. Une vision qui pouvait s’entedre à court terme car le marché restait en croissance. Mais on est toujours rattrapé par le passé. Aujourd’hui la remontée de l’inflation sonne la fin définitive de cette logique. En effet qui peut aujourd’hui penser qu’avec la baisse du niveau de fréquentation sur les automates (déjà constatée du fait du télétravail) et la hausse du coût des matières premières (qui impacte d’ores et déjà les achats et siphonne les trésoreries) pouvoir s’en sortir dans les prochains mois ? Sans parler des remboursements des PGE qui pointe à l’horizon. Revaloriser les prix n’est plus une question de décision collective mais individuelle face à l’urgence de la situation. Les principaux fournisseurs de la DA ont déjà opté pour cette décision économique et de bonne gestion et je sais qu’il ne leur a pas été facile de les faire passer. Mais nécessité faisant loi elles ont été faites. Je crois que cette année chaque gestionnaire va devoir lui aussi prendre son bâton de pèlerin et rencontrer ses clients pour leur annoncer la nécessité de revaloriser les prix pour garantir une continuité de service. C’est nécessaire et in fine salutaire car cela permettra non seulement de parer au quotidien mais aussi de préparer les investissements de demain.