Les cours du cacao s’affolent

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Les professionnels du vending ne cherchent pas les oeufs à l’approche de Pâques mais plutôt des approvisionnements en arôme cacao… Il semble que les pénuries s’accentuent et cela concerne par extension les boissons gourmandes. Une situation qui s’explique par des facteurs exogènes à la profession mais aussi à des capacités de production limitées en Europe.

Une météo défavorable

C’est la première cause qui bouscule le marché. Cette situation découle du fait que les deux premiers pays producteurs la Côte d’Ivoire et le Ghana qui concentrent 60% de la production mondiale ont eu des volumes décevants liés à un vieillissement des cultures d’une part et des conditions climatiques mauvaise. Parallèlement l’Inde et la Chine pèsent sur la demande. Au même titre que le café l’Asie se convertit au chocolat. Si les autres pays producteurs et notamment en Amérique du Sud souhaitent augmenter leurs volumes, ils sont encore loin d’avoir des productions à maturité. L' »Or brun » (fève de cacao) flambe et la poudre de cacao suit la même trajectoire et accentue le phénomène.

Des cours qui explosent

Le prix de la tonne de cacao dépasse 7400 $ soit plus de 2000 $ en sur les trois derniers mois. Les producteurs ne sont pas non plus très enclins à voir les cours baisser dans la mesure ou ils empochent cette manne. Parallèlement les transformateurs européens connaissent des difficultés de capacités de production/emballage, peinent à répondre à leurs engagements et la demande. Les professionnels de la DA risquent dans les prochains mois de connaître une pression sur les prix. la simple répercussion des 2000 $ la tonne des trois derniers mois représente au bas mot 20 cts sur un kilo d’arôme cacao ! Si les engaments pris auprès des fournisseurs peuvent les couvrir à court terme cette hausse si les prix ne baissent pas risque de se répercuter mathématiquement, ce d’autant plus que le nombre d’industriels susceptibles de répondre à la demande s’est aussi réduit ces dernières années. La situation reste donc très tendue et risque de perdurer d’ici à la fin de l’année et pèse déjà sur les prévisionnels de 2025.